L’impression aujourd’hui…Un bouleversement technologique : le cadre
Dans les années 1930 apparaît une nouvelle technique d’impression textile, le cadre plat, dit aussi à la lyonnaise. Une fine gaze, plus tard une toile en polyamide ou polyester, tendue sur un cadre, est recouverte d’un vernis aux endroits où la couleur ne doit pas atteindre le tissu. Une racle balaie la couleur sur la surface du cadre, la contraignant à traverser les micro-perforations laissées libres. Le procédé, manuel, est automatisé dans les années 1950.
En 1962 est mis au point le cadre rotatif. Le principe du cadre plat est adapté à un cylindre de nickel micro-perforé, alimenté en couleurs et raclé de l’intérieur. Le succès est immédiat. En une quinzaine d’années, le cadre rotatif devient la technique dominante de l’impression textile, entraînant pour la deuxième fois un complet bouleversement des savoir-faire et des structures.
Recherches et innovations
Au XXe siècle, la chimie textile poursuit le courant d’innovations du siècle précédent. Facilité d’emploi, amplitude de la gamme et solidité des couleurs ne cessent de s’améliorer. Marginale, mais rendue célèbre par l’impression des tee-shirts, la thermo-impression transfère les colorants à haute température. Apparue dans les années 1980, elle est surtout utilisée pour l’impression des supports synthétiques. La recherche met aujourd’hui en avant la technologie du jet d’encre, grande imprimante pilotée directement par ordinateur.
Motifs du XXe siècle, entre créations et traditions
L’histoire de l’impression textile est faite d’incessants retours où les dessinateurs cherchent l’inspiration dans les archives des siècles passés. Les végétaux peints sur les toiles d’Inde qui fascinèrent la société d’Ancien Régime n’ont pas fini d’être interprétés. Le XXe siècle ne déroge pas à ce besoin de recourir aux motifs anciens : reprises et traditions alimentent les collections. Une fonction nouvelle prend vite de l’ampleur, celle du styliste qui élabore les tendances, adaptant les formes aux exigences du marché. Ses choix, ses conseils déterminent la cohérence des styles industriels, entre tradition et création.